Rencontre Céline Lamy/Janine Teisson, juillet 2000 (extrait) C.L.: Vos divers romans abordent des sujets difficiles, loin des stratégies racoleuses. Est-ce qu'écrire rejoint des soucis pédagogiques ? J.T. : Quand j'ai commencé à écrire en 1993, j'écrivais pour les adultes, je n'avais pas pensé à écrire pour la jeunesse. Et puis, un jour où je me remémorais un événement que j'avais vécu, je me suis dit : cette chose-là, il faudrait que je la raconte à des enfants. Ce fut mon premier livre : La valise oubliée. Il s'avère que j'écris toujours des histoires à partir desquelles les enfants réfléchissent. Je me suis rendu compte que les endroits où l'enfant peut se laisser aller à avoir des réflexions sur la vie, sur ce qu'il a compris et vécu sont rares. A l'école, on le gave et on lui fait recracher des choses qu'il a apprises et c'est tout. A propos de mes livres, les enfants tout à coup réfléchissent très sérieusement sur la vie... |